Saint Germain et Mons
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HISTOIRE

Photo
LE BLASON

Composition (1999) à partir des blasons de la famille de Mons et de Pontroumieu.

Ecartelé : au 1 et 4 de gueules au lion léopardé d’or sur un mont de sinople, qui est de la Roque de Mons ; 

au 2 et 3 d’azur  au pont d’or surmonté d’une coquille d’argent.


ETYMOLOGIE

Saint Germain

Le nom du village est d’abord celui de la paroisse, et sans doute d’une église romane, Santus Germanus (Germanus fut évêque d’Auxerre au Vème siècle), attestée dès 1290 par une lettre aux édiles de Beaumont, dont la juridiction s’étendait sur Mons, Pontromieu et St Germain.

Mons

Mons en occitan signifie mont (hauteur), du latin « mons ». Sur les hauteurs de cette paroisse s’élevait une église appelée Notre Dame de Mons.



HISTOIRE DE LA COMMUNE

Préhistoire

Occupation paléo et néolithique (gisements). Des silex taillés ont été trouvés à CUSSAC, à MONS et au PORT de MOULEYDIER.

Un bulletin de la société historique du Périgord signale deux gisements archéologiques, sans précision.

Période romaine et gallo-romaine

La présence romaine sur le territoire de la commune est attestée par les historiens par le biais d’une grand -route romaine qui aurait traversé St Germain et Mons. Cette route pourrait être celle qui reliait VESONE (Périgueux), à AGINUM (Agen) ou une variante de cet itinéraire. On a ainsi retrouvé près du CAMI  FERRAT (voie romaine), qui traversait sans doute la commune du Port de Mouleydier (anciennement Port du Noyer) jusque près de la Tour de Mons (Grand Mons), une amphore et un canthare (vase à boire à 2 anses), tous les deux en très bon état, ainsi que des pièces de monnaies antérieures à la fin du IIIème siècle et retrouvées à Mouleydier près du gué (en face de Port de Mouleydier) Cette voie passait par Pontromieu (Pont romain) et les Rivailles.

Enfin, un pont « dit romain », sur le Gouzou, près de la chapelle de Mons, existe encore aujourd’hui. Sa largeur de 5m et sa construction soignée indiquent une route que les charrettes paysannes devaient emprunter. On n’est cependant pas certain de sa datation. Le fait qu’il n’ait pas de parapet pourrait être une indication.

XIIIème – XVIIIème siècles

Pas d’informations sur notre territoire entre la période gallo-romaine et le XIIIème siècle. Au Moyen Âge, trois paroisses distinctes composaient le territoire de la commune : la paroisse de PONT ROMIEU, la paroisse de MONS et enfin celle de ST GERMAIN.

La paroisse de Pont Romieu est connue par les textes anciens. En 1270, elle porte le nom de Parochia Remyge. Il devait exister un prieuré et une chapelle. En 1345, la Parochia Pontes Romani contient le priorat du même nom, dépendant de l’abbaye de Châtres près de Terrasson, abbaye de l’ordre des Augustins (archives du Vatican). En 1624, elle figure sur la carte du diocèse de Sarlat, puis sur la carte dite de Belleyme établie entre 1766 et 1793. Quand a-t-elle été détruite ? On ne peut pas le dire. Mais en 1894, on signalait quelques tombeaux avec ossements, une tête de statuette en terre cuite. Certains vestiges existent encore près de la ferme de Pontromieu.

La paroisse de Mons est aussi très ancienne. En 1273, il est déjà fait mention du Grand Mons par le biais d’un CASTRUM MONTIBUS, dont l’unique survivance serait la Tour de Mons toujours visible aujourd’hui (voir album photos). Cette tour a fait partie d’un château élevé fin du XIème, début du XIIème siècle. Il s’agissait sans doute d’une basse cour avec une seconde enceinte renfermant une tour ou un donjon.

C’était une place (forte) de très petite dimension. La tour qui s’élève encore a entre 12 et 14 pieds de hauteur (+/- 4m) sur une base carrée de 4,6m à 5m de côté. Les murs ont 1,5m d’épaisseur. Il devait  y avoir un étage à la tour (à un peu plus de 2m) car on trouve dans les murs des « retraits » de quelques centimètres. La tour est sur une petite butte et si on l’imagine sans les arbres qui la mangent aujourd’hui, elle permettait une vue sur tous les environs jusque sans doute Bergerac.

Sur le territoire de Mons il y avait depuis 1780 une petite église, Ste Marie de Mons, centre d’un petit pèlerinage local. Les matériaux de cette église ont servi à bâtir au XIXème siècle la chapelle du cimetière. Encastrés dans la façade  deux vieilles pierres, l’une portant une date indéchiffrable, l’autre un écusson, sans doute le blason des seigneurs de Mons.

Dans l’Almanach historique de la Province de Guyenne, la paroisse de Santus Germanus est attestée dès 1290. En 1365, les paroisses de St Germain et Pontromieu ne dépendent plus de Beaumont. Puis au XVIIIème siècle elles y sont de nouveau rattachées.

L’église actuelle, dédiée à Ste Marguerite, serait au moins la troisième sur le même lieu.

XIXème siècle

La Révolution, le premier Empire n’apportent pas beaucoup d’éléments à l’histoire de St Germain et Mons.

On sait par exemple que Jean-François de La Roque de Mons est élu député de la noblesse aux Etats Généraux de 1789. En 1793, il est emprisonné comme d’autres royalistes à Bergerac. Il retrouve plus tard son hôtel particulier de Périgueux où il meurt en 1808.

On trouve encore relation d’une fête célébrée le 17 août 1814 à St Germain, organisée par le curé pour fêter l’avènement de Louis XVIII au trône. Le 11 novembre 1829, St Germain-de-Pontromieu et Mons, qui à la Révolution avaient été chacune érigées en communes, sont de nouveau réunies par ordonnance.

A partir de 1840, les choses s’animent, car de nombreux travaux publics sont entrepris : construction d’une nouvelle église, déplacement des cimetières de St Germain et de Mons, construction de l’école des garçons, agrandissement de l’école des filles, création et modification de nombreuses routes et construction du pont de Mouleydier.

Signalons encore que Charles de Lard, seigneur de Cussac, fut élu conseiller général par le canton de Bergerac en 1847 et que Monsieur de Baillet, de Sireygol, s’équipa en 1893 d’un camion à vapeur, premier véhicule à moteur sur la commune.

XXème siècle

Peu de traces de l’histoire de la commune en début de siècle, par exemple sur la première guerre mondiale.

En 1924, on fait état d’un loup garou qui sème la terreur dans le bourg pendant de longues années.

Lors de la seconde guerre mondiale par contre, le village connut un épisode dramatique lié à celui de l’incendie par les Allemands de Mouleydier. Le 21 juin 1944, vingt-deux maquisards y furent fusillés après le pillage systématique de la ville et avant qu’elle ne soit complètement brûlée.
Dès le 9 juin, les Allemands tâtent le dispositif de défense de la poche de Mouleydier, entre Bergerac et Creysse. Ils n’insistent pas face à des groupes déterminés. Le 10 juin, des blindés allemands arrivent en renfort à Bergerac et le lendemain après une sérieuse préparation d’artillerie, l’ennemi attaque le village par le sud et par l’ouest ; au bout de quatre heures de combat, il doit encore se replier.
Mais c’est la journée du 21 juin qui va donner la mesure des forces de l’ennemi et de sa hargne contre les résistants. Comme le 11 juin, les Allemands attaquent par le sud et par l’ouest, après une violente préparation d’artillerie. Ils disposaient de 27 chenillettes et de 3 chars « Tigres ». Le combat dure une partie de la matinée, mais les blindés ont le dessus et pénètrent dans Mouleydier.

L’engagement est terminé, un haut-parleur demande la reddition des habitants et leur évacuation vers St Germain et Mons. De l’autre côté du pont, rive gauche, la population est triée : hommes de Mouleydier, hommes étrangers à la commune, femmes et enfants.
Vers 10h30, l’officier chef du détachement arrive à St Germain et fait indiquer par un milicien à la population que le village va être brûlé. Effectivement, les premières fumées d’incendie apparaissent, alors que les camions passent, chargés des produits du pillage. Pris curieusement de remords, un soldat allemand, en train de vider la maison du notaire, remettra à son propriétaire une partition de musique prise sur le piano, annotée de sa main en français d’un message approuvant le choix du morceau de musique et s’excusant d’exécuter son « devoir ». Puis tout le monde est conduit à pied à St Germain : là, alors que les soldats se mettent à chanter et boire en injuriant les prisonniers, un maquisard est tué après qu’on lui ait fait creuser sa fosse ; les blessés sont laissés à même le sol, les autres prisonniers sont bastonnés et torturés, puis enfermés dans une étable. Ils seront tous exécutés le soir, à la nuit, dans un champ 

de pomme de terre près du bourg…
D’autres maquisards prisonniers devaient être fusillés vers midi trente, près de la scierie proche du pont. L’un deux, originaire de Lalinde, dut à son courage de s’échapper : cinquième à être fusillé, il prit ses jambes à son cou alors que tombait le troisième et eut la chance que les Allemands durent recharger leurs armes avant de tirer sur lui. Il rampa dans un champs de blé et put gagner la Dordogne où bon nageur, il se cacha toute la journée.
Vers 18 heures, ayant chargé tout ce qu’ils pouvaient emporter, les Allemands allument l’incendie avec des grenades : 164 maisons sur 200 brûleront à Mouleydier, 24 à St Germain. Vers 21 heures, les femmes et les enfants sont libérés et 120 hommes de Mouleydier sont emmenés en otages à Bergerac. Soignés par la Croix-Rouge, ils seront longuement interrogés et relâchés quelques jours plus tard sur l’insistance de Mr Constantin, faisant fonction de Sous-Préfet et originaire de Mouleydier. Quant aux victimes de la journée, on en dénombrera 22, dont 19 maquisards fusillés ou égorgés et 3 victimes civiles, dont un enfant de 10 ans.

L’Après-guerre

Comme bien d’autres villages en France, St Germain et Mons se reconstruira, s’équipera, verra sa population diminuer (522 habitants en 1872, 508 en 1901, 468 en 1921, 488 en 1954, 491 en 1962, 520 en 1987) puis augmenter lentement : 786 habitants aujourd’hui. La modernité a frappé aux portes de St Germain et Mons : presque tout le monde roule en voiture, les travaux agricoles sont mécanisés, les habitants tondent le gazon sur de petits tracteurs, Internet et l’ADSL mais aussi la télévision par satellite font partie de la vie quotidienne des saint-germinois. Les touristes du monde entier visitent le Périgord, certains s’établissent même à St Germain et Mons, qui viennent du Royaume Uni, de Belgique, des Pays-Bas, voir des Seychelles, après ceux venus d’Italie, d’Espagne ou du Portugal.

St Germain et Mons est un village où les hommes et les femmes se rassemblent pour vivre. Ils et elles y restent ensemble pour jouir de la vie.

 


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